Sommes-nous suffisants ?

Sommes-nous suffisants ?
Photo by Matt Bennett / Unsplash

Je n'aurai pas d'exemple ou de source sûre à ce que je pense, j'ai commencé tard à penser. Avant de vouloir faire quelque chose, avant d'abandonner, je n'ai pas pensé à construire quelque chose que je ne pourrai pas lâcher.
Je me suis dit que je voulais tout, aller vers ce que je veux, l'obtenir. Mais j'ai oublié de les ramener à moi, de construire et de m'apporter une source, un endroit, un plan, un axe, un point, une base sur laquelle s'appuyer pour ne jamais tout perdre. Tenir à rêver et vouloir, mais ne jamais savoir où aller.


Se manquer ce n'est pas la meilleure des choses, mais je préfère manquer d'instant et d'entrain que d'oublier pourquoi je me manque, pourtant, ce n'est sûrement pas en repassant un film en boucle qu'il me paraîtra plus réaliste ou même vivant.


Ça n'influera pas sur mon comportement, ça ne changera pas ce que j'ai fait de moi-même, mais y a-t-il un jour, ou j'ai réellement voulu et non espéré ? J'ai beaucoup imaginé certes, mais mes valeurs sont figées dans un instant que je ne trouve pas en me déplaçant.


Le plus gros problème que je puisse avoir, c'est ne pas savoir comment changer le monde, ne pas savoir comment me rendre utile. Le seul rôle que nous avons, c'est nous garder en vie, et même si tu décides de ne plus la vouloir, cette vie, ton organisme à un et un seul objectif qu'il maîtrise si bien, te garder en vie. Si l'important se trouve ici, nous nous permettons de la malmener, notre vie. Quand tu te "jettes dans le vide ", soit, tu n'as rien à perdre soit tu sais machinalement qui ne t'arrivera rien. Est-ce tant une faute de ne pas avoir de source sûre ? Et en est-ce toujours une si du moins, nous savons toujours pertinemment où nous allons.


De rien en rien, des fils nous lient, pensant qu'interagir est une chose facile et évidente de l'humain, pourtant, si peu de gens se comprennent réellement. En voulant partager, tu vas parler de toi et essayer de trouver ce point sur lequel te relier à l'autre. Chaque vérité est différente, je ne vivrai jamais, tu ne vivras jamais, comme un, ou une autre.


Être influencé est saint, car c'est seulement là que s'effectue un partage et non lorsque nous croyons émettre des idées venues d'un libre-arbitre et d'une pleine conscience, avec la certitude d'apporter des branches complémentaires de pensées à nous-mêmes ou à autrui.


Tout est déjà existant et visible, les branches se cassent quand les arbres vieillissent et chaque nouvel arbre planté va grandir machinalement ; se jeter dans le vide, parce que l'arbre sait. Tu verras plus de branches d'arbre dans ta vie que tu n'en feras pousser et tu passeras plus de temps à les casser qu'à les observer se former. La question étant de trouver sa place, je dirai que nous donnons la vie, mais nous ne donnons rien à la vie. Accepter, avec un merci, que des chemins à prendre, il y en aura des milliards, mais à quel point se diffèrent-ils ?